Des hôpitaux individuels ont rejoint d’autres hôpitaux pour former des systèmes de santé depuis des décennies.1,2 Souvent appelés réseaux de soins intégrés (IDN), ils s’élargissent et suivent une approche de plus en plus intégrée. Cette tendance ne ralentit pas puisque les fusions et acquisitions ont atteint un record en 2018. Pourquoi? Au fur et à mesure que les marges des soins de santé diminuent et que les dépenses augmentent, les hôpitaux individuels qui composent le système cherchent des façons d’avoir un impact sur les résultats.2,3
Les avantages viennent avec les économies d’échelle et la centralisation des services redondants, offrant aux réseaux de soins intégrés la possibilité d’être plus efficaces pour gagner en performance opérationnelle et économiser de l’argent sur la main d’œuvre ou en évitant des coûts.4 Par exemple, les grands systèmes de santé peuvent négocier de meilleurs contrats d’achat de médicaments. Et au lieu d’effectuer la même tâche dans chaque hôpital, un groupe d’hôpitaux travaillant en collaboration peut effectuer cette tâche une fois (à l’échelle), à un emplacement central. Les avantages de la centralisation semblent bien compris. Un sondage mené en 2018 auprès de 35 répondants du système de santé a convenu à l’unanimité que les possibilités d’économies pour les services de pharmacie centralisés comprennent (sans s’y limiter) l’uniformisation des livrets thérapeutiques, de meilleures remises sur le volume et de meilleurs accords à l’échelle du système d’organisation des achats groupés (OAG).5 Naturellement, l’uniformisation s’accompagne également d’une réduction de la variabilité, un principe fondamental pour la sécurité des patients et la haute fiabilité.6,7,8